Abd Al Malik: Les Autres

Moi, moi quand j'tais petit, j'avai mal
c'tait l'tat de mon esprit, je suis n malade
sur l'echelle de Richter de la misre, malade a vaut bien 6
quelques degrs en dessous de l o c'est gradu "fou"

Les autres, les autres, c'est pas moi c'est les autres....
Les autres, les autres, c'est pas moi c'est les autres....
Les autres, les autres, c'est pas moi c'est les autres...
Les autres, les autres, les autres.

J'tais voleur et avant d'aller voler, je priais
je demandais Dieu de ne pas me faire attrapper
je lui demandais que la pche soit bonne
qu' la fin de la journe, le liquide dborde de mes poches
bien souvent, j'ai failli me noyer, j'ai t sec aussi, souvent....
quand je croisais papa, le matin, aller travailler avec sa 102 bleue
en rentrant, le matin, de soire, j'me disais "c'est un bonhomme mon vieux"
ensuite, j'me faufilais dans mes couvertures et j'dormais toute la journe
le style "Vampire" dormir la journe et rder une fois le soleil couch
le genre de prdateur l'envers, le genre qui la vue d'un poulet meurt de peur
je ne me suis jamais fait prendre, et si j'avais t pris, aux keufs, j'aurais dit....

Les autres, les autres, c'est pas moi c'est les autres....
Les autres, les autres, c'est pas moi c'est les autres....
Les autres, les autres, c'est pas moi c'est les autres...
Les autres, les autres, les autres.

J'tais beau-parleur et je souriais aux filles en jean's avec de grosses ceintures
celles qui aiment bien l'odeur que degagent les gars
qui ont la reputation d'tre des ordures
le genre jurer sur la vie de sa mre ds qu'il ouvre la bouche
rve de BMW pour asseoir la place du mort celle qui couche
dans mon monde, un mec comme moi, c'est le top
j'aurais t une fille, on m'aurait trait de sal....
quand je croisais ma soeur avec ses copines dans le quartier
moi, qui allait en soire, j'lui disais "rentre la baraque !, va faire bouffer !"
ensuite, j'allais rejoindre mes copines, celles qui me faisaient bien dlirer
celles qui, comme moi, avaient un pre, une mre
peut-tre bien des frres et soeurs qui sait.....
mais moi, du genre beau parleur l'endroit, sans foi ni loi
mais c'tait pas moi le chien, mais....

Les autres, les autres, c'est pas moi c'est les autres....
Les autres, les autres, c'est pas moi c'est les autres....
Les autres, les autres, c'est pas moi c'est les autres...
Les autres, et puis les autres, et puis les autres.

Et puis du jour au lendemain, j'ai vir prcheur
promettant des flammes aux pcheurs et des femmes aux bons adorateurs
comme si Dieu avait besoin de a pour mriter qu'on l'aime
mais moi, moi pour que les autres m'aiment, moi
moi, j'en ai dit des choses pas belles et j'en ai acceptes aussi
on m'a dit "t'es noir, tu veux te marier avec elle, mais t'es noir...."
les autres y disaient comme a, qu'elle tait trop bien pour moi
donc moi, moi j'faisais de la peine voir moi
moi, moi, j'continuais ma parodie, mon escroquerie spirituelle
sauf que, j'me carottais moi-mme, j'tais devenu un mensonge sur pattes
qui saoule grave et qui sait mme pas ce qu'il dit
qui voit mme pas que c'est un malade et qui dit comme a
qui dit comme a tout le temps il dit comme a il dit...

Les autres, les autres, c'est pas moi c'est les autres....
Les autres, les autres, c'est pas moi c'est les autres....
Et je vous dis monsieur, je vous dis monsieur,
quand je pense tout a monsieur, je pleure, je..., je pleure.